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2006 Le Dossier secret / Secret file
Cézame-Harmonia Mundi book diffusion IE1 207 2006

Secret File bd     Secret File CD
 

BD scénarisée
Bruno Letort, Jean-Michel Hervé et röm

Le Bratislava Symphony Orchestra conduit par Bruno Letort remixé et produit par röm (Romuald Tual) pour Frédéric Leibovitz Éditeur Cézame-Harmonia Mundi

Adaptation & dessins par Christophe Girard sur un scénario de Tim Geraghty
Éditons du point d’exclamation

2003 Onirica
Signature (Radio France) #11010 Cd

Album ro3 Onirica - 2003 

Romuald Tual
Electronique & traitement électroacoustique

Musiciens invités :
Tarek Atoui électroacoustique
Valentin Clastrier
vielle à roue
Pascal Contet accordéon
Mickael Cozien cornemuse
Dominique Grimaldi basse
Johann Louis piano & électronique
Phagz électronique
Roland Spenlé contrebasse
Sophie Thibaud vocal
Christian Zanési électroacoustique

Au fil du fleuve Onirica, ro3 lance des passerelles sonores par-delà les genres, conviant à sa dérive «électronirique» des musiciens d’autres affluents, pour des rencontres coulant d’autres sources.
Le son d’Onirica doit beaucoup à la nuit; plus précisément, aux nuits de Romuald Tual, alias ro3, tandis que Nantes bruit de tous les mystères du cosmos. Le home studio est alors un portail qui l’invite à prendre congé du réel, pour s’abîmer dans l’exploration d’un univers sur lequel plane l’oneiros grec, personnification du rêve, de la puissance évocatrice qui pénètre en l’homme qui dort, avant de repartir.

Pourtant, cette plongée exploratoire, ro3 l’a souhaitée collective, et la personnalité de sa suite nocturne tient aussi aux personnalités lumineuses qui ont éclairé ses rencontres musicales diurnes :

Les riffs incantatoires de la vielle à roue de Valentin Clastrier et ses volutes aux accents de sarangi, les narrations imaginaires que suggèrent les ellipses de Tarek Atoui en forme d’hommage à la fiction radiophonique, la vibration charnelle de la contrebasse capiteuse et véhémente de Roland Spenlé, la résonance intérieure que trouvent les ritournelles mélancoliques de Johann Louis, les impulsions motrices et le balancement feutré de la ligne de basse de Dominique Grimaldi, l’espace qui se déploie des tuyaux de la cornemuse de Mickaël Cozien, les microcosmes improbables surgissant des circuits intégrés de Frédéric « Phagz » Garaud, le mystère des harmonies vocales éthérées de Sophie Thibeau, la respiration essentielle, les froissements et les craquements organiques de l’accordéon de Pascal Contet, sans oublier l’épilogue météorique du maître électro-acousticien Christian Zanési – ici auteur d’un clin d’œil complice à celui qui fut autrefois son remixeur…

Ce sont autant de pierres apportées à l’édifice d’Onirica et qui, une fois taillées et ciselées par l’électronirique de ro3, prendront part au voyage de son architecture sonore mobile et composite, ressuscitant au passage un shakuhachi ancien dans l’âme d’une contrebasse ou voilant un piano du halo d’un glass harmonica… Peuplé de mirages et d’énigmes intemporelles, le voyage sur les territoires féconds d’Onirica revisite le genre du nocturne à l’ère des musiques électroniques, dérive somnambule à travers les fantasmes de rêve d’un compositeur épris de rondes de nuit.
Arnaud Réveillon